Prof. Sévane GARIBIAN
Directrice de projet
Université de Genève
Faculté de droit
Département de droit pénal
Bureau 3038
Bd du Pont d'Arve 40
CH-1211 Genève 4
Sévane Garibian est docteure en droit des Universités de Paris-Nanterre (Paris X) et de Genève. Elle est Professeure FNS à la Faculté de droit de l'Université de Genève (UNIGE, 2016-2022), où elle est nommée Professeure ordinaire en 2022. Elle est par ailleurs Professeure titulaire à la Faculté de droit de l'Université de Neuchâtel (UNINE) et chercheuse associée à l'Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (EHESS / CNRS, Paris). A l'UNIGE, elle est actuellement membre du comité directeur du Centre d'étude, de technique et d'évaluation législatives et du conseil scientifique de la Maison de l'Histoire. Elle est également membre de la Commission de recherche de l'UNINE. Elle a été co-bénéficiaire d'une ERC Consolidator Grant (2012-2016) dans le cadre du programme européen de recherche "Corpses of Mass Violence and Genocide" et membre associée au programme de recherche "Connecting Legal and Psychological Aspects in the Search for Victims of Enforced Disappearance in Colombia, El Salvador and Mexico" (SNIS Grant 2018-2020). Sévane Garibian (co-)organise régulièrement des événements scientifiques et des missions de recherche, avec travail de terrain. Elle est l'auteure de nombreuses publications et (co-)directrice de plusieurs ouvrages collectifs multilingues (cf. liste des publications).
Après avoir enseigné en France, dès 1998, dans multiples domaines du droit public ainsi qu'en introduction à la science politique (Universités de Versailles-Saint-Quentin et de Paris X), elle enseigne en Suisse (UNIGE / UNINE) en droit pénal international, justice transitionnelle et philosophie du droit. Elle contribue aussi aux programmes de l'Académie de droit international humanitaire et de droits humains de Genève et est régulièrement invitée à enseigner (Summer Schools, CAS, Masters, séminaires) dans d'autres institutions académiques en Suisse et à l'international.
Ses travaux portent principalement sur les formes, les significations et les fonctions du droit face à la criminalité d'Etat, et interrogent des mécanismes de justice pluriels (traditionnels / alternatifs, judiciaires / extrajudiciaires, internationaux / nationaux). Lors de ses recherches doctorales, elle explore le rapport entre le droit de punir et l'Etat dans une configuration singulière : celle issue d'un basculement de l'Etat-protecteur à l'Etat-criminel. Elle s'intéresse ensuite aux relations entre droit, histoire, science, mémoire et vérité dans le traitement juridique des crimes de masse contemporains, de leurs traces et de leurs héritages, de leur négation comme de leur mémorialisation. Au sein de ce projet de recherche, elle questionne le droit à la vérité, l'obligation étatique d'enquêter qui y est associée et les obstacles à leur mise en œuvre en contextes d'impunité de crimes de masse. Elle amorce en outre un travail sur le statut juridique des restes humains et le droit des morts.