Zahira Aragüete-Toribio est titulaire d'une Maîtrise en anthropologie et politiques culturelles et d'un Doctorat en anthropologie visuelle de Goldsmiths, Université de Londres. De 2009 à 2013, elle travaille en tant qu'assistante de recherche sous la supervision de Sari Wastell (Goldsmiths, Université de Londres) dans le projet "Bosnian Bones, Spanish Ghosts: Transitional Justice and the Legal Shaping of Memory after Two Modern Conflicts" financé par le Conseil européen de la recherche (ERC Starting Grant). De 2013 à 2016, elle enseigne en anthropologie du droit, anthropologie et histoire, anthropologie et théorie du genre et introduction à l'anthropologie sociale au département d'anthropologie sociale de la même université. Elle est collaboratrice dans le projet "Subtierro: Exhumaciones de fosas comunes y derechos humanos en perspectiva histórica, transnacional y comparada" dirigé par Francisco Ferrándiz (Conseil national espagnol de la recherche) de 2016 à 2019. De 2020 à 2023, elle est aussi membre du projet complémentaire "Más allá del subtierro: Del giro forense a la necropolítica en las exhumations de fosas comunes de la Guerra Civil (NECROPOL)" dirigé par Dr. Queralt Solé (Université de Barcelone) et financé par le ministère espagnole de la Science et de l'Innovation. Depuis 2021, elle participe à la conception et à la gestion du réseau européen "TRACTS: Traces as Research Agenda for Climate Change, Technology Studies, and Social Justice" financé par un subside de recherche et d'innovation de l'organisation European Cooperation in Science and Technology (COST). Son travail fait l'objet de publications depuis 2013 (cf. liste des publications).
Ses recherches doctorales ont porté sur les entreprises scientifiques, historiographiques et sociales en lien avec l'exhumation de restes humains datant de la Guerre civile espagnole et de la période d'après-guerre, dans la région d'Estrémadure au sud-ouest de l'Espagne. Se concentrant sur la notion de production de preuve, elle analyse le rôle des restes humains, des archives documentaires, des vestiges de guerre, des témoignages oraux et des expertises dans la construction de nouveaux discours et revendications sociopolitiques relatifs à une répression politique du passé. En tant que chercheuse postdoctorale dans ce projet, elle continue à interroger la problématique du traitement juridique, politique et scientifique des restes humains dans la production de vérité, de preuve et de connaissance post-conflit ainsi que les héritages socioculturels des crimes de masse en contextes d’impunité.
En mars 2020, Zahira Aragüete-Toribio acquiert le titre de collaboratrice scientifique II au sein de ce projet de recherche.